C’est 10 ans après la sortie du Silence des Agneaux, en 2001, que sort le deuxième volet de la série, Hannibal. L’affaire n’a pas été simple et on a longtemps cru qu’il ne verrait jamais le jour. Mais, à l’image du Chinese Democracy d’un autre registre, c’est après plusieurs années de dires, de contre-dires et de rumeurs que sort sur les écrans Hannibal.
Dès
1997, Jodie Foster affirme son envie de tourner la suite, assurant
qu’Anthony Hopkins est également partant. S’en suivent de nombreuses
interviews dans lesquels tour à tour Jonathan Demme, Jodie Foster ou
Dino De Laurentiis (le producteur) annoncent qu’ils veulent faire le
film, puis qu’il ne se fera jamais…etc
En 2001, après tous ces
rebondissements, le film sort, réalisé par Ridley Scott, et avec, en
dehors d’Anthony Hopkins, un casting très différent : c’est Julianne
Moore qui a obtenu le rôle de Clarice Starling.
Synopsis : Plusieurs années
ont passé, Hannibal Lecter est introuvable et Clarice Sterling est
victime médiatique d’une contre-publicité qui la transforme de stagiaire
vedette en risée du pays. Hannibal vit désormais à Florence en Italie,
où il est conservateur d’une grande bibliothèque et professeur
spécialisé dans l’œuvre de Dante. Ce statut appuie merveilleusement son
image de dandy érudit et lui confère un charisme encore supérieur. Le
cadre de Florence est superbe et donne une grandiloquence et une
esthétique imparable au film. Mason Verger (campé par Gary Oldman),
ancienne victime du cannibale, retrouve sa trace et cherche à utiliser
Clarice pour l’attirer et se venger du docteur.
La réalisation
signée Ridley Scott donne une grandeur qui lui est propre. Certains
pourraient être énervés par l’aspect héroïque dont le réalisateur a fait
sa marque de fabrique, pour le meilleur (Aliens, Blade Runner…) comme pour le pire (Robin des Bois…).
Dans le contexte de ce film, avec ces acteurs au teint un peu pâle,
dont la classe repose sur la froideur, c’est très réussi et fait une
sorte de contrepoids à ce côté trop hollywoodien, le rendant bien plus
digeste.
A l’opposé du Silence des Agneaux,
dont le mot d’ordre semblait être la distance et l’austérité, la
différence de style s'impose d'entrée comme une évidence, et est donc
acceptée comme telle.
Ne nous laissons pas méprendre par le mauvais goût de l'affiche, Hannibal
est un retour gagnant pour la série, dix ans plus tard, et s’impose
comme une suite incontournable pour quiconque s’est laissé entraîner
dans le premier volet.
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