LA NUIT DU LOUP-GAROU (1961)

Réalisé par Terrence Fisher, avec Oliver Reed, Clifford Evans, Yvonne Romain, Anthony Dawson, Catherine Feller...



Le scénario de La Nuit du Loup-Garou est inspiré en grande partie du Loup-Garou de Paris, écrit par Guy Endore. Dans le roman, les évènements suivent le parcours de Bertrand Caillet, loup-garou qui sévit en France à la fin du XIXème siècle, au cours de la guerre Franco-Prusse et de la Commune. A sa sortie, en 1933, l’ouvrage a rencontré un succès très important, et le New York Times l’a recensé n°1 des ventes malgré la période de crise de l’époque.

Le film que l’on présente ici, proposé par les productions Hammer en 1961, en est la première adaptation officielle. La particularité principale de ce film est qu’il constitue le seul film de loup-garou produit par la Hammer. La réalisation en a été confiée à Terrence Fisher, qui sera entre autre renommé pour sa saga en cinq films sur Frankenstein, avec Peter Cushing. On le présente également souvent comme le réalisateur ayant lancé la carrière de Christopher Lee.

L’intrigue est ici déplacée en Espagne, au XIXème siècle. Un riche marquis humilie et jette en prison un mendiant venu perturber ses noces. Ce dernier se voit vite rejoint dans sa cellule par une belle femme, sourde et muette, enfermée pour avoir refusé les avances du marquis. Pris d’un accès de rage, le mendiant la viole juste avant de mourir dans la cellule. Après quelques péripéties, la jeune fille parvient à accoucher d’un fils, puis meurt à son tour. Dès sa naissance, Leon est recueilli et élevé par un couple local. Mais il est empreint d’une double malédiction : sa mère est morte en l’amenant au monde, et il est né le jour de Noël. Alors qu’il grandit et atteint bientôt l’âge adulte, de curieux évènements ont lieu la nuit et l’on retrouve des bêtes trucidées. C’est une véritable chasse à l’animal qui se développe alors dans le village…

On retrouve dans le rôle de Leon un jeune Oliver Reed, très souvent présent dans les films de la Hammer au début des années 1960 qui l’ont lancé. Son charisme est en plein essor et impressionne. La relation qui se dessine entre le héros et le spectateur est d’une grande force.
Victime de sa propre malédiction, il livre une remarquable prestation qui reflète parfaitement le complexe tant repris au cinéma de bête sauvage malgré lui, qui doit renoncer à ses propres attaches sentimentales avec les humains malgré un cœur énorme. Sa fin tragique laisse un mauvais goût doux-amer d’injustice inévitable et c’est presque la larme à l’œil et la boule au ventre que l’on en ressort…

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