Ce film paraissait tellement alléchant d’après son scénario qu’on avait très peur d’être déçus. Si les deux premiers X-Men,
sortis au début des années 2000, avaient constitué une renaissance
salvatrice pour les films de super-héros, le troisième volet, tout aussi
palpitant, été apparu bien moins inspiré, sans parler du dernier X-Men : Origins, qui nous avait laissé dans l’indifférence la plus totale…
Synopsis
: Avant que les mutants n’aient révélé leur existence au monde, et
avant que Charles Xavier et Erik Lehnsherr ne deviennent le Professeur X
et Magneto, ils n’étaient que deux jeunes hommes découvrant leurs
pouvoirs pour la première fois. Avant de devenir pires ennemis, ils
étaient complices et amis. Ils rassemblaietn les mutants et alliaient
leur force pour empêcher la destruction du monde. Mais, au cours de
cette opération, le conflit naissant entre les deux hommes s’accentue,
et la guerre éternelle entre la Confrérie de Magneto et les X-Men du
Professeur X devient inévitable…
Les prequels ont toujours quelque
chose d’attirant. Sûrement la conviction que même si le film et la
prestation des acteurs ne tient pas trop la route, si la forme laisse à
désirer, on aura toujours une mine d’anecdotes et d’explications sur
l’histoire. Comment les choses en sont arrivées là où on les a prises ?
Tout de même, à la vue de la bande-annonce, on voulait vraiment espérer
un bon film.
Et c’est une réussite. Là où L’affrontement Final
semblait s’épuiser, c’est-à-dire que l’on avait l’impression que tout
avait déjà été dit et que ce troisième volet n’était qu’un prétexte
scénaristique assez injustifié pour présenter un gros spectacle d’effets
spéciaux hollywoodien, par ailleurs très agréable, cet ultime volet de
la saga est assez bien construit. Puisqu’il n’y avait plus grand-chose à
dire sur le futur des mutants et sur l’éternel affrontement entre le
Professeur X et Magneto, se pencher sur l’origine de leur différend et
sur la genèse de la situation telle qu’on la connaissait s’imposait
comme une démarche très pertinente. Encore fallait-il en faire un film
convaincant et éviter de tomber dans toutes les facilités préconçues que
peut offrir un prequel.
Le casting est très fin, les acteurs ne
sont pas des vedettes sur le déclin, ni des superstars dont l’identité
prendrait le pas sur le personnage qu’ils incarnent. Michael Fassbender
développe, à mesure que le film progresse, un charisme de plus en plus
impressionnant. Il se fond parmi les autres acteurs durant la première
demi-heure avant de tirer son épingle du jeu petit à petit, à l’image de
l’évolution du personnage de Magneto qui prend de plus en plus de
confiance en lui, pour finir par tuer le « méchant » et s’opposer au
chef des « gentils », Charles Xavier.
En ce qui concerne le
Professeur X, le choix de James McAvoy est très pertinent, puisqu’il
revêt une expression de volonté et de forte détermination tout en
gardant cette naïveté, qui se traduit dans sa foi intarissable en la
race des humains « Neandertal ».
Enfin, le troisième des
personnages qui mènent le film, Sebastian Shaw, contre lequel Charles
Xavier, Magneto et leur équipe de jeunes mutants se battent, est incarné
par Kevin Bacon. Cet acteur, que l’on a vu au plus haut (Mystic River) comme au plus bas (Crazy Stupid Love), est impeccable ici.
Pour
terminer sur une note un peu plus amère, on regrettera un peu que le
scénario s’incruste tant dans l’Histoire. Mettre la crise des missiles
de Cuba sur le dos des mutants est un peu gros, et lourdeau… Mais ça
n’empêche en rien ce film d’être un petit bijou.
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